Trois compagnonnes incarcérées à la suite d’une vaste opération policière ‘anti-terroriste’

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République Tchèque – Trois compagnonnes incarcérées à la suite d’une vaste opération policière ‘anti-terroriste’ – 28 avril 2015

A la suite d’une vague de perquisitions chez des compagnon-nes anarchistes dans la soirée de mardi 28 avril 2015, trois personnes ont été accusées de terrorisme. L’opération de police, appelée “Phoenix” a commencé tôt dans la matinée par la perquisition d’une dizaine de domiciles de compagnon-nes et du centre social “Ateneo” dans la ville de Most (Bohème du nord), où des téléphones portables, des ordinateurs et des publications ont été saisis. Environ 20 personnes ont été arrêtées, une partie d’entre elles ont été interrogées puis immédiatement relâchées.

Trois personnes ont été accusées de tentative de terrorisme (passible de 12 à 20 ans de prison) et directement placées en détention, d’autres ont été accusées du même crime mais sont ressorties libres. Les laquais de l’Etat leur reprochent de ne pas avoir signaler ces attaques (donc de ne pas avoir été des balances). Vu que certaines serveurs ont été confisqués, la plupart des sites anarchistes tchèques sont hors-services. La presse précise également que cela fait plusieurs mois que l’unité spéciale de la police tchèque suit le groupe.

L’histoire policière dit que le groupe de personnes est accusé d’avoir formé une “cellule autonome” (faisant partie plus précisément d’un “réseau de cellules révolutionnaires”) et d’avoir planifié l’attaque d’un train transportant des équipements militaires de Prague à Plzen (en Bohème occidentale) en octobre/novembre dernier, ainsi que l’incendie de véhicules ‘Hyundai’. Elles font face à l’accusation de groupe organisé parce que l’une d’entre elles aurait acheté de l’essence et d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les accuse également d’avoir revendiqué plusieurs attaques incendiaires l’an dernier, comme celle ayant visé un péage près de Kroměříž (Moravie du sud) et encore celle râtée d’une voiture de police (qui n’a pas été endommagée mais qui est toujours considérée comme du terrorisme).

Des groupes anarchistes tchèques ont sorti une lettre publique commune dans laquelle ils affirment que le seul objectif de l’opération est d’effrayer le mouvement anarchiste [grandissant]…

Reformulé de l’ABC Belarus et de la presse

La police vient d’annoncer que les trois personnes qui ont été placées en détention provisoire sont accusées de terrorisme. Selon la loi tchèque, la peine minimale encourue pour ce délit est de 12 ans minimum et très peu de cas vont jusqu’à la peine de prison à perpétuité.

Deux autres personnes, qui sont accusées de ne pas avoir prévenu du délit de terrorisme, sont également poursuivies pour possession d’armes illégales (les flics disent avoir retrouvé un dispositif explosif à minuterie fabriqué à l’aide d’un tube en métal. L’affaire est apparemment très sérieuse. L’accusation de terrorisme donne à la police quelques pouvoir et droits supplémentaires. D’autres personnes arrêtées sont sous enquête pour “soutien au mouvement cherchant à violer les droits de l’homme et la liberté”, qui est un délit utilisé en temps normal contre les mouvements haineux (racistes et d’extrême-droite). Les gens poursuivis sont accusés d’avoir planifié une attaque aux cocktails molotov contre un train transportant des voitures ‘Hyundai’. Deux d’entre eux auraient obtenu des “explosifs”, deux autres auraient en fait attaqué le train et les trois derniers auraient été chargés de guetter. L’attaque aurait du avoir lieu en novembre dernier mais elle ne s’est jamais déroulée pour une raison inconnue (c’est possible qu’elle ait été simplement retardée). La police dit que tou-tes appartiennent à la “Conspiration des Cellules de Feu” et que toutes les personnes étaient sous surveillance depuis au moins septembre dernier.